À la fin des années 1980, un certain Dee Nasty importe via les ondes de Radio Nova un nouveau genre musical en France. Le hip-hop est alors affaire d’initiés. Pour rapper, scratcher, et danser en live, c’est au Globo que les aficionados se retrouvent. La première génération des artistes français y font leurs armes. C’est dans cette cave sur les boulevards que Cut Killer découvre sa vocation, un soir où DJ Cash Money est aux platines.
Très vite, il devient une référence du deejaying en France mais aussi outre Atlantique. Dans le milieu, ses mix-tapes s’arrachent. Ses CD lui valent disques d’or et de platine. Cut Killer collabore avec les meilleurs rappeurs de sa génération, compose pour le cinéma, devient à son tour animateur radio, télé, produit et propulse de nouveaux talents… Sans jamais déroger à l’éthique du pionnier : le hip-hop est un langage universel, corrompu quand il devient trop commercial.