Le streaming est devenu, en l’espace d’une dizaine d’années, la bouée de sauvetage de l’industrie musicale. Les start-ups, Spotify et Deezer en tête, lancées à la fin des années 2000 après la tornade du peer-to-peer illégal, ont aidé les majors exsangues à pouvoir contrôler l’essor de la consommation musicale sur Internet et leur permettre de renouer avec le succès… et les profits.
Et les artistes dans tout ça ? Toujours les parents pauvres de la musique. En mettant en place ce nouveau système d’accès illimité pour un abonnement dérisoire, l’industrie de la musique a créé un environnement où les musiciens sont condamnés à réaliser des chiffres d’écoutes astronomiques pour pouvoir vivre de leur musique. Ce qui est l’apanage de très peu d’artistes, principalement dans le rap et l pop – on estime que 9 musiciens sur 10 génèrent moins de 1000 euros par an grâce à leurs chansons streamées.
À l’heure où l’on se focalise sur le problème des fausses écoutes sur les plateformes de streaming, comment tenter une rémunération plus juste des artistes ? C’est cette épineuse question qu’explore le premier épisode de Ca$h Musique, notre émission qui ouvre le portefeuille de l’industrie musicale.